UNE AUTRE VOIE

Publié le par le citron vert des alpes

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Ah !  ces années merveilleuses de  mon enfance ou je croyais tout ce que l’on  me disait ou tout ce qui m’entourait  passait à la moulinette du féerique, où les mots mensonges - vol - viol - crime - mort, n’avaient encore aucune signification, où le mot  “maman” remplissait  à lui seul l’univers de mes interrogations.

Que ce temps d’une conception immaculée du monde est court...et comme il disparaît rapidement au profit de l’incertaine réalité du bien et du mal.

Quelques années d’école et le voile se lève peu à peu sur la face cachée de toutes choses. Sur les règles de ce qui est permis ou défendu, sur l’ordre, sur la loi du plus fort ou du plus riche, sur l’injustice de la justice.

Encore quelques années et c’est la mort  ou la disparition, ce qui est pareil,  qui font leur apparition. Grand coup de poing au creux de l’estomac, souffle coupé ; maman est partie là haut, main levée, doigt pointé en direction du ciel ou... papa a quitté la maison et ne reviendra pas, ce qui est pareil.

Là, encore tout frais émoulu de la prime enfance,  tout tendre, sans protection, sans indifférence, ça fait mal, mais on s’en remet.... enfin pas tous. Puis le temps, fait son oeuvre, on oublie ; on a 20 ans.

Ouf ! j’y suis arrivé à peu près entier, le monde, l’amour, les plaisirs ; me tendent les bras, la vie commence maintenant. J’oubliais, encore un petit intermède –  “ si tu veux être un homme, mon fils “– . Il y a eu la première communion ou on  t’a appris à aimer ton prochain, maintenant il y a l’école militaire où on va t’apprendre à le tuer et accessoirement à ne pas te faire tuer, toi.

Le problème c’est que chaque pays a son école à apprendre à tuer l’autre, et nous sommes toujours l’autre de quelqu’un. Alors là t’as intérêt à tomber sur une de ces rares périodes qu’on nomme PAIX , sinon il y a une grande malchance pour toi et pour des milliers d’autres... que  nos 20 ans - amour, toujours c’est pour la vie, etc. rime avec; à mort - fini - les carottes sont cuites.
 
Ou alors...  si t’as  vraiment  du pot, comme moi, faut être né dans un pays neutre, comme la Suisse ou la Suède par exemple, mais c’est rare et nous sommes pas beaucoup à avoir cette chance.

Arrivé là... si tu y es arrivé! La première partie de ta vie est passée, tu ne crois plus en rien, tu fais ce qu’on te dit “ alignez couvert “ et tu te couvres quand tu sors.  Allez... un petit coup de chance quand même ; tu trouves l’amour, tu l’épouses, vous avez des enfants, t’as un bon boulot , de la “tune” ça roule... tout coule ; le bonheur quoi !.

Deuxième temps de la vie, l’âge adulte, t’es en plein dedans mon gars. T’as eu ta part de bonheur, stop!  ça suffit… il en faut pour tout le monde. Ta femme meurt d’un cancer, tu perds – un enfant, ton boulot, la boule… au choix... – les  quatre? – tous en même temps? ok.  comme ça t’es tranquille pour un bout de temps, oui je sais il faudra bien une dizaine d’années pour s’en remettre. Lis les livres de Cyrulnik, il appelle ça “ la résilience “ ça peut aider, mais faut être quand même doué.
Je l’étais...
Enfin le grand Amour...  je le tiens, je le serre, je l’épouse et.. je le perd avec un enfant parti dans un amas de tôle pour faire bon poids. Mais maintenant j’ai la résilience, je m’en remets... au bout de 5 à 6 ans quand même.

Mon dieu!..  un petit coup de main, j’ai bien payé, n’aurai-je pas le droit à ma part de chance, s’il te plaît  indique-moi le chemin du bonheur.

N’y aurait-il pas une autre voie? Pour une autre vie, dans un autre monde oú on ne mourrait pas avant l’heure, oú on ne serait pas malade, oú il n’y aurait pas de guerre, pas de famine, pas de profit, pas d’orphelin,  pas de pauvre, pas d’accapareur, pas de pollueur, pas de menteur, pas de peur, pas de pleurs. Juste des fleurs et du bonheur.

Merci... merci. mais de rien, il fallait juste demander… juste. Tout est écrit-là... c’est tellement simple, pourquoi personne ne veut comprendre, pourquoi commettons-nous tant d’erreurs, pour notre plus grand malheur.

Arrivé à mi-vie à la croisée des chemins, j’ai perçu la bas au fond  de la nuit de mon désenchantement, une lumière de vérité, maintenant je sais qu’elle existe... venant de si loin!… pourrais-je  la saisir ?

Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas de foi, de gourou, de nouvelle religion ou de croyance, non juste de connaissance et de reconnaissance.

Bonne route

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C
la réponse est ici "Quand la foudre frappe"<br /> <br /> le blog du Citron vert<br /> <br /> http://soleilvert.romandie.com/
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D
Je reste sur ma faim…! lumière - connaissance - reconnaissance, qu'as tu trouvé finalement.<br /> Une piste svp.
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